Le vert colore les municipales de 2020

3 Fév 2020 | Actualités

Les prochaines municipales soulignent un « verdissement » des programmes électoraux. Parfois même, cela confine à la surenchère, notamment dans les métropoles, où chacun y va de son projet de forêt urbaine et autres promesses tout à fait incongrues. Le ver est dans le fruit de la raison. On peut d’ailleurs légitimement s’interroger sur la force de conviction des uns et des autres…

Toutefois, la préoccupation environnementale n’est pas l’apanage des grandes collectivités. Elle concerne tous les territoires, même la plus petite des communes. Ainsi, comme maire, dès 2008, j’avais pu lancer et accompagner le déploiement d’un Agenda 21 local dans un village de 650 habitants. Nous travaillions alors sur le concept de développement désirable que mon ami, Christian Buchet, parrain de notre travail, avait ainsi imaginé.

Aujourd’hui, les contraintes sont plus fortes et, surtout, la mobilisation citoyenne doit être encouragée. Il s’agit, avant tout, de répondre à un impératif du mieux vivre ensemble tout en faisant société, c’est-à-dire en impliquant ses différentes composantes. Cette prise de conscience s’inscrit dans un contexte global qui nous invite à repenser nos actions, notre mobilité, notre consommation, notre rapport à l’environnement. Pourtant, il ne s’agit pas de vivre cela comme une fatalité qui nous lierait pieds et poings, mais plutôt de la dépasser et d’en tirer parti.

Prendre conscience de notre environnement doit permettre de reconsidérer l’urbanisation et le fonctionnement d’une collectivité, doit conforter la production locale de ressources, doit inciter, collectivement, à moins consommer d’énergie notamment au niveau de notre habitat, doit inviter à manger le plus possible local et à trouver des solutions raisonnables pour se déplacer, avoir accès à des produits et des services. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière et de revisiter le village médiéval, mais bien de projeter de nouvelles manières de fonctionner et se développer.

Il y a une expression que nous avons créé pour l’occasion, le « glocal »combinaison de l’intérêt pour le global et de la force du local. On peut travailler et vivre à la campagne tout en collaborant avec une grande multinationale. On peut imaginer sa collectivité en résonance avec la métropole proche qui dépend autant de nous que nous d’elle et avec laquelle il faut désormais imaginer des collaborations à la place d’une subordination hiérarchique qui n’a aucune consistance.

Ce sont des sujets qui se travaillent et qui ne sortent pas d’une éprouvette. La prochaine mandature sera verte, incontestablement, mais elle devra aussi être citoyenne, seule condition pour que ce projet de vie ensemble soit pleinement partagé.

La coopérative, avec son réseau de partenaires, a une vraie expertise qui fera la différence entre un projet bricolé et un vrai changement du vivre ensemble. N’hésitez pas à nous solliciter !

 

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