Une AG des maires ruraux de Seine et Marne au goût singulier !

Le 3 décembre dernier, en soirée, à quelques heures d’un jeudi noir annoncé, j’ai eu le plaisir d’animer la 11e Assemblée des Maires Ruraux de Seine et Marne. Le thème principal, de cette soirée, était la santé, un thème récurrent mais tant important pour ce département classé 98ème en matière d’accès à la santé. Pourtant, il pèse 50% de l’Ile de France (en surface), l’une des plus riches régions d’Europe et ses habitants ont de moins en moins de médecins disponibles.
Inutile de préciser que la colère gronde et que, malgré une meilleure prise en compte des attentes de la ruralité, grâce aux gilets jaunes, et à travers les travaux de réflexion orchestrés par l’association nationale des maires ruraux de France et de l’Association Nationale Nouvelles Ruralités qui ont conduit à l’élaboration des 200 propositions pour la ruralité, le compte n’y est pas.
Les discours puissants du président, François Deysson et d’Yves Lagües Baguet, vice-président, ont d’entrée donné le ton de cette réunion. Ferme et engagé… !
L’Etat, représenté par le secrétaire général de la préfecture, a souvent été montré du doigt, dans ses errements, ses promesses non tenues et pour dénoncer cette pression continue qu’il fait peser sur les collectivités locales.
Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau et président de la Fédération Hospitalière de France, a dressé un état des lieux qui n’était pas encourageant, soulignant les initiatives intéressantes, certes, mais surtout les grands manquements, ce que les représentantes de l’ARS Seine et Marne et de la CPAM ont essayé, courageusement, de tempérer. Le temps administratif n’est décidément pas compatible avec l’urgence du temps et les besoins des habitants.
Le public, composé d’élus et de partenaires, très attentif a aussi été participatif. L’engagement est dans l’ADN du maire en général et du maire rural en particulier.
L’Assemblée a été conclu par un chaleureux remerciement exprimé par le président à l’attention de tous les maires, félicitant ceux qui arrêteront en mars prochain, encourageant ceux qui se représenteront et, surtout, en demandant de ne pas renoncer à tous les enjeux qu’il faudra continuer de défendre.