Coronavirus, un changement de paradigme ?

L’actualité que nous vivons aujourd’hui nous place dans une zone multidimensionnelle d’inconfort.
Inconfort personnel, d’abord, devant la propagation du virus, ses conséquences et la probabilité de côtoyer quelqu’un qui est touché ou bien qui le porte ;
Inconfort collectif, on a besoin, plus que jamais, des solidarités (locale, familiale, professionnelle…) tout en évitant de se rapprocher, même de toucher son prochain ;
Inconfort professionnel, quel avenir lorsque l’on ne peut plus se rendre à son travail et que l’on se trouve dans une situation inconnue et qui obère sa vision à court terme, que l’on soit salarié ou entrepreneur.
Ce qui est sûr, parce que l’on va se sortir de cette situation, c’est que notre vie ne sera plus la même. Le virus remet en question notre modèle de vie et nous ramène à plus de sens et moins de prétention.
Le télétravail forcé, aujourd’hui, rebat les cartes de l’organisation du travail. Demain, la mobilité pendulaire quotidienne sera remise en cause, justement parce que l’on sait qu’il y a une alternative qui est souhaitable, à bien des égards.
On n’a, effectivement, plus besoin tous les jours de se déplacer pour se mettre derrière un ordinateur. On peut travailler, ponctuellement, sans être physiquement présent.
Moins de monde sur les routes, dans les transports, c’est plus de confort.
Rapprocher son travail de son domicile c’est retrouver du temps, de l’intérêt pour le local et permet de consommer à côté de chez soi.
Il ne s’agit pas de revenir en arrière et à la vie dans le village médiéval mais plutôt de se projeter dans un futur plus concerné par notre rapport à l’environnement, aux autres, tout en trouvant un sens qui ne se résume pas simplement au consumérisme.
Les solutions ne seront pas unilatérales mais seront, bel et bien, le produit de réflexions collectives.